Il n’y a pas que les usines de voitures électriques et de semi-conducteurs au coeur de la stratégie économique de l’administration Biden : la montée en puissance de la base industrielle de défense est aussi au centre des préoccupations de la Maison Blanche.
La désorganisation des chaînes d’approvisionnement liée au Covid, la guerre en Ukraine et la confrontation durable avec la Chine ont sonné la nécessité de changer de braquet, malgré un budget de défense déjà parmi les plus élevés des pays occidentaux, estime le Pentagone.
« Entre 1985 et 2021 – même avec les conflits en Afghanistan et en Irak – le budget du ministère en pourcentage du PIB américain est passé de 5,8 % à 3,2 %, avec des contractions correspondantes des entreprises axées sur la défense et une réduction de près des deux tiers de la main-d’oeuvre associée », pointe sans fard la deuxième édition de la Stratégie industrielle de défense nationale, publiée l’automne dernier.
Autocritique
Le Pentagone dresse un bilan sombre de sa base industrielle, et fait même son autocritique. Les à-coups budgétaires, la politique de recherche des moindres coûts, et une désincitation à moderniser les processus de fabrication ont entraîné une dépendance excessive aux sources étrangères, pointe le rapport.
En demandant à ses clients industriels des petites séries et des spécifications sur-mesure, le ministère de la Défense est ainsi devenu « un client peu attractif » pour une part des entreprises, juge-t-il, et un recruteur qui peine à faire venir les jeunes générations.
Le Pentagone critique aussi désormais la consolidation du secteur privé qui s’est opérée depuis les années 1990, avec la bénédiction du ministre de la Défense de l’époque. Un mouvement qui a réduit à cinq le nombre de grands acteurs du secteur (Lockheed Martin, RTX, Northrop Grumman, Boeing et General Dynamics), destinataires des trois quarts des grands programmes d’acquisition du Pentagone, selon un rapport récent du service de recherche du Congrès.
Outil de dissuasion
Rebâtir un écosystème industriel performant et en convaincre ses ennemis – pour en faire un outil de dissuasion – passe par plusieurs étapes, estime le Pentagone. Il faut notamment élargir le pool des entreprises fournisseurs et réformer les pratiques contractuelles, pour accorder de la visibilité et de la souplesse.
Après avoir torpillé l’alliance franco-australienne sur les sous-marins, une décision entraînant des « défis » industriels reconnaît aujourd’hui le ministère, Washington promeut aussi une « diplomatie de la production » avec les grands alliés, nourrie sur l’expérience de la guerre en Ukraine.
« L’intégration d’alliés et de partenaires dans une chaîne de production en réseau ou en toile permettrait d’augmenter la capacité de production et d’inciter les partenaires régionaux à coopérer pour résister aux adversaires », promeut ainsi le document stratégique.
Et pour emporter l’adhésion des contribuables, l’administration Biden répète à l’envi que les programmes alimentent les usines américaines, y compris dans les Etats républicains. « La majeure partie des fonds supplémentaires est dépensée ici, aux Etats-Unis, pour développer notre propre base industrielle de défense et soutenir des milliers d’emplois américains », a encore plaidé récemment le secrétaire d’Etat Antony Blinken devant les parlementaires.
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