Le chef de l’État est en déplacement à Cherbourg, vendredi, pour ses traditionnels vœux aux armées. Dans le domaine de la défense, aussi, le président veut « réarmer la France » et nos industriels en profitent.
Publié le 19/01/2024 10:37 Mis à jour le 19/01/2024 12:52
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Notre « économie de guerre« , pour reprendre l’expression d’Emmanuel Macron, c’est-à-dire le secteur de la défense, est important en France. Ce secteur est composé de nombreux industriels, comme les Constructions mécaniques de Normandie, qui fabriquent des bateaux de guerre légers et des patrouilleurs ultrarapides. D’ailleurs Emmanuel Macron visitera l’entreprise, vendredi 19 janvier, lors de ses vœux aux armées.
Mais on a aussi des groupes comme Dassault, Safran, Thales, Naval Group qui fabrique des sous-marins, MBDA qui construit des missiles, Nexter, anciennement GIAT industrie, qui fait des canons, et cetera… La France possède, également, une foule de petites et moyennes entreprises (PME) et de start-up dans le domaine de la défense. Au total, le secteur représente près de 200 000 emplois dans l’hexagone. Et avec la multiplication des conflits et la guerre en Ukraine, ces entreprises sont très sollicitées.
Elles engrangent les commandes, pour aider l’Ukraine notamment, mais aussi avec les conflits au Proche Orient et en Asie, qui encouragent les pays à se doter de canons, de drones et de munitions. En 2022, La France était le deuxième pays exportateur d’armes, derrière les États-Unis, c’est donc un secteur qui pèse dans notre balance commerciale. Et aujourd’hui, la pression pour ces entreprises, c’est surtout d’être capables de délivrer leurs commandes et donc de raccourcir leurs délais de production.
Chez Nexter, par exemple, avant il fallait 30 mois pour fabriquer un canon Caésar, aujourd’hui, c’est moitié moins. Idem pour les avions de chasse Rafale, avant Dassault produisait environ un Rafale par mois, aujourd’hui, c’est trois. Cette réduction des délais se fait grâce à des progrès technologiques, mais aussi avec des organisations de travail en 3×8 plus poussées.
Après des années de désinvestissement, le budget de la défense a presque été doublé sous les deux mandats d’Emmanuel Macron. Aujourd’hui, sur les 413 milliards d’euros octroyés aux armées dans la loi de programmation militaire, près de la moitié va, en fait, à l’industrie, à des commandes d’armes et d’équipements. Mais les besoins sont tels que ces moyens ne suffisent pas.
Le gouvernement cherche donc de l’argent. Mais mobiliser des fonds privés, c‘est compliqué. La défense est un secteur particulier, donner de l’argent pour faire la guerre n’est pas très vendeur. En fin d’année, la possibilité d’orienter l’épargne du livret A vers ce secteur a été évoquée mais, pour l’instant, la piste a été écartée, car plutôt impopulaire.
Une des solutions serait un financement commun au niveau européen, pour emprunter ensemble et se réarmer. C’est ce que prône Emmanuel Macron ou encore Thierry Breton le commissaire européen qui pousse l’idée de créer un fonds de 100 milliards d’euros pour la défense européenne. Mais là encore, pas simple étant donné les divisions dans l’Union européenne.
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