Un vaste bâtiment carré de 11.000m2 au sol et 10m de hauteur au maximum, 478 arbres plantés, 550 emplois fin 2027 (dont deux tiers dans la conception), 130m de ponton qui permettront la mise à l’eau des prototypes…
Pour présenter le projet destiné à redonner vie à son historique site des Bormettes à La Londe, Naval Group veut bien communiquer une multitude de chiffres… mais reste muet sur le budget alloué à l’opération. Une discrétion qu’il explique par la vocation du site, spécialisé dans les enjeux stratégiques des furtifs drones sous-marins.
Histoire drone
« On le constate, aujourd’hui, le combat naval ne peut se passer de drones sous-marins et Naval Group a pris la décision de créer une division dédiée à cette question, explique Jean-Marie Guérin, directeur du programme Var-est de l’industriel. « L’idée ensuite a été de créer un centre qui regroupe les équipes qui travaillent sur le sujet pour accélérer le développent des produits et répondre à la demande des clients ». Avec un accès direct à la mer, au carrefour entre Toulon, Saint-Tropez et l’île du Levant, les Bormettes avaient de sérieux arguments pour accueillir ce centre.
C’est donc ici, sur l’ancienne usine délaissée depuis 30 ans, que l’industriel compte écrire l’avenir des batailles navales.
Une vocation militaire qui ne l’empêche pas de mettre en avant les ambitions environnementales d’un complexe pensé pour générer le moins de nuisances possible et s’inscrire dans la lutte contre le dérèglement climatique.
« On vise à la fois un outil industriel high-tech et l’intégration environnementale dans sa globalité », résume Jean-Marie Guérin. Pêle-mêle, il évoque de vastes panneaux photovoltaïques, une stratégie ambitieuse d’économie d’eau et de lutte contre les inondations ou une reconquête de sols perméables.
Si le calendrier est respecté, sur le terrain, les grandes manœuvres pour préparer le chantier doivent occuper 2025 (avec la déconstruction et le concassage sur place de l’actuel bâtiment). La construction – en partie via des modules préfabriqués – doit animer 2026… et le début d’activité du site est annoncé pour 2027. D’ici là, le budget de l’opération sera peut-être annoncé.
« Historique » pour François de Canson
« Une formidable opportunité » pour sa commune et un « enjeu majeur » pour la Région. Penché sur la maquette du projet de Naval Group, François de Canson, maire de la Londe et vice-président de Région, ne voit que des points positifs à la réindustrialisation du site de front de mer. D’autant qu’elle se double d’exigences environnementales et d’intégration harmonieuse dans le paysage. Rappelant qu’il a toujours voulu faire barrage à l’appétit des promoteurs immobiliers qui salivaient devant le terrain, il assure que les collectivités accompagneront le retour de l’activité économique par une série de décisions allant de la création de ronds-points à la conception d’une promenade et d’un parc arboré en front de mer.
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