Une importante attaque de drones ukrainiens sur le territoire russe s’est déroulée dans la nuit de lundi à mardi.
Deux sites énergétiques russes ont été touchés par des incendies à la suite de cette offensive.
Privée d’aviation, l’Ukraine a misé une grande partie de son effort de guerre sur les drones, et multiplie les attaques.
Deux sites énergétiques ont été ravagés par des incendies en Russie, dont l’un situé à des centaines de kilomètres du front, après une importante attaque de drones ukrainiens dans la nuit de lundi à mardi. Le réservoir de carburant et la raffinerie touchés par des drones se situent respectivement dans les villes d’Orel et de Kstovo, soit à 160 et à 800 km de la frontière ukrainienne. L’armée russe affirme avoir abattu 25 appareils ukrainiens lors de l’offensive.
C’est la deuxième fois en quelques jours qu’une attaque d’ampleur par drones se déroule sur le territoire russe. Ce samedi, la Russie avait déclaré avoir détruit 47 engins ukrainiens, principalement dans la région frontalière de Rostov-sur-le-Don, qui semblaient viser une usine d’aviation.
« Il y a suffisamment de moyens et d’effectifs pour maîtriser l’incendie », a déclaré le gouverneur de la région de Nijni Novgorod, confirmant que la raffinerie de pétrole de la zone industrielle de Kstovo était en feu. Le site, situé à 480 km à l’est de Moscou, appartient au géant pétrolier russe Loukoïl est l’un des plus grands producteurs de carburant en Russie. Dans la région d’Orel, c’est un complexe de carburant qui a été touché, dont un réservoir serait en flammes.
L’offensive des drones ukrainiens a également atteint une ligne électrique de la région frontalière de Belgorod, privant au moins sept communes de courant, selon les autorités locales. Des combats au sol se déroulent parallèlement dans cette région depuis la nuit dernière, ainsi que dans celle de Koursk, menés par des unités russes pro-Kiev. Leur coordination avec les attaques de drones n’est pour l’heure pas établie. Un porte-parole du renseignement militaire ukrainien, Andriï Ioussov, a déclaré que les groupes de volontaires russes n’agissaient pas sous les ordres de Kiev, mais « de manière absolument autonome, de leur propre chef ».
Enfin, un drone a été abattu ce mardi matin à Kirichi, dans l’oblast de Leningrad, près de Saint-Pétersbourg, soit à plusieurs centaines de kilomètres de l’Ukraine, selon le gouverneur local Alexandre Drozdenko.
Une production en forte hausse depuis 2023
Toujours privés d’avions de chasse pour rivaliser avec l’aviation russe, et ne disposant pas de suffisamment d’effectifs, les Ukrainiens ont misé sur la production massive de drones pour compenser ces points faibles, et pouvoir donner plus de profondeur à leurs attaques sans engager plus d’hommes au combat. Si 45 chasseurs F16 ont été promis par des pays européens, après le feu vert de Washington, les livraisons sont lentes, et le processus de formation très long. Six F-16 devraient entrer en fonction au mois de juillet prochain dans le ciel ukrainien, dans le meilleur des cas, rapportait ce weekend le quotidien américain New York Times.
En attendant, Kiev a fait le choix de muscler son industrie de production de drones, le président Zelensky annonçant même un objectif d’un million d’unités pour la seule année 2024. Le nombre d’entreprises fabriquant des drones a plus que doublé depuis l’invasion russe en février 2022, et on en dénombre désormais plus de 200 en Ukraine. Les drones sont relativement faciles à fabriquer, et souvent à bon marché. Il est cependant actuellement impossible d’assembler des engins ukrainiens à 100%, explique à l’AFP Vadim Iounyk, président de l’association nationale des fabricants de drones. Les batteries, microcircuits et puces doivent être importés.
Une production moins chère, mais complexe
La production est par ailleurs compliquée par l’organisation qu’elle suppose par temps de guerre. Cibles évidentes de l’ennemi, les sites sont fragmentés en petites unités éloignées. Le recrutement est également surveillé de près, pour minimiser les risques de fuite. Les fabricants s’efforcent aussi de mettre au point des drones rapides à déployer, s’adaptant aux demandes venues du front.
Si certains engins sont dédiés à la seule surveillance des lignes ennemies, d’autres peuvent transporter des munitions ou du ravitaillement aux soldats, quand le transport en véhicule est trop risqué ou trop lent. D’autres sont capables de transporter et de larguer des explosifs, comme ceux qui sont entrés en action dans la nuit de lundi à mardi. Dans les airs au-dessus du front, se livre aussi désormais une bataille contre les drones russes, qui ont, eux aussi, beaucoup évolué, et demandent aux fabricants de l’arrière une constante adaptation. Les autorités ukrainiennes ont par ailleurs commandé de nombreux drones de surveillance plus sophistiqués à des entreprises françaises, comme le montrait un reportage de TF1 le 3 mars dernier.
Pour Vadim Iounyk, les drones peuvent rebattre les cartes de la guerre, car « une seule personne peut en contrôler une nuée ». De plus en plus fréquentes et de plus en plus profondes sur le territoire russe, les attaques des drones ukrainiens semblent aujourd’hui confirmer le virage stratégique de Kiev.
La chronique a été générée du mieux possible. Dans la mesure où vous envisagez de mettre à disposition des informations supplémentaires à cet article sur le sujet « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues » vous pouvez adresser un message aux contacts indiqués sur ce site web. comzy.fr est une plateforme numérique qui archive diverses actualités publiées sur le web dont le domaine de prédilection est « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues ». Ce texte autour du thème « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues » fut sélectionné sur le web par les spécialistes de la rédaction de comzy.fr. En consultant régulièrement nos pages de blog vous serez au courant des futures annonces.