A l’issue d’un concours d’architecture, Naval Group a dévoilé le projet retenu pour son futur site de La Londe-les-Maures, à l’Est de Toulon, dont l’ouverture est prévue dans trois ans.
C’est le projet architectural du cabinet Patriarche qui a été retenu, les premières images étant présentées cette semaine par Naval Group et la municipalité de La Londe-les-Maures, qui borde les Salins d’Hyères, à l’Est de Toulon. Implanté sur le site d’une ancienne usine de fabrication de torpilles, créée par Schneider en 1913 et fermée en 1993, le nouvel établissement accueillera plus de 550 collaborateurs de Naval Group et s’étendra sur une superficie de 17.000 m². « Il sera constitué d’un centre de R&D, d’ingénierie, de prototypage, d’intégration des drones et armes sous-marines ainsi que d’un centre d’essai avec accès direct à la mer », précise-t-on à Mer et Marine chez Naval Group. Après le choix de l’architecte, le dépôt du permis de construire est prévu début 2025 pour un lancement des travaux début 2026 et une mise en service d’ici la fin 2027.
Dédié aux drones, systèmes autonomes et armes sous-marines, le nouveau site de Naval Group accueillera les équipes (environ 300 salariés) et moyens industriels du site de Saint-Tropez, qui sera fermé quand son successeur sera opérationnel. Saint-Tropez accueille pour mémoire la Business Unit Armes sous-marines de Naval Group, où sont notamment conçues et réalisées les torpilles légères MU90 et les nouvelles torpilles lourdes F21, ainsi que les systèmes de leurres anti-torpilles, dont les munitions Canto de nouvelle génération. Les compétences tropéziennes s’étendent aussi plus discrètement aux mines. La Londe, où l’ancienne usine de torpilles de Schneider avait justement été fermée au profit de celle de Saint-Tropez, par souci de rationalisation des moyens industriels après la fin de la Guerre froide, va aussi accueillir les activités de Naval Group dans le domaine des drones et systèmes autonomes. Elles sont aujourd’hui réparties sur plusieurs implantations dans la région toulonnaise (Ollioules et Lagoubran), l’industriel louant par ailleurs l’un des hangars de l’ancienne base d’aéronautique navale de Saint-Mandrier (où est implanté le chantier de réparation navale IMS Shipyard), afin de pouvoir tester en mer ses engins, comme son démonstrateur de drone océanique sous-marin ou encore le drone de surface Sterenn Du.
Le projet de réindustrialisation de La Londe avait été annoncé à l’été 2022 dans le cadre d’un programme d’investissement et de concentration des activités de Naval Group dans le Var, qui comprend aussi l’extension du site d’Ollioules pour accueillir les équipes de Bagneux travaillant sur les systèmes de combat.
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