L’industrie aérospatiale appuie sur l’accélérateur

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Le gouvernement de François Legault a officiellement lancé mardi, dans la grande région métropolitaine, Espace Aéro, une quatrième zone d’innovation consacrée, cette fois, à l’aérospatiale. Les années faméliques de la pandémie semblent ainsi très loin derrière pour cette industrie. En pleine croissance, elle s’est fixé des objectifs ambitieux, notamment en décarbonation, et elle ne lésine pas sur les moyens pour y arriver.

Alors qu’en 2022, l’industrie aérospatiale québécoise a retrouvé ses revenus pré-COVID, son nombre d’emplois a crû de 12 % en 2023, pour atteindre 41 700. En même temps, ses revenus ont augmenté de 16 %, pour arriver à près de 20,9 milliards de dollars. C’est aussi l’industrie qui exporte le plus au Québec : alors qu’elle réalisait auparavant environ 10 % des exportations québécoises, elle a atteint 13,5 % en 2023.

« Les gens ont repris les voyages, les commandes d’aéronefs sont en augmentation et les carnets de commandes sont pleins : pour certains modèles, il faut même attendre dix ans avant qu’ils soient livrés », affirme Mélanie Lussier, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal, la grappe aérospatiale du Québec.

Vers une aviation verte

En parallèle, l’industrie aérospatiale s’est engagée à être carboneutre en 2050, donc elle a de grands défis à relever. Elle y travaille par différentes stratégies. Le plus facile est d’opter pour des carburants plus durables, les SAF (sustainable aviation fuel). Ils sont produits, par exemple, avec des résidus forestiers et ils sont mélangés avec le carburant traditionnel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Une autre solution est de changer la forme des avions. « En faisant des avions plus triangulaires, on diminue la résistance au vent, donc on réduit la consommation de carburant », explique la p.-d.g. d’Aéro Montréal.

On s’attaque aussi aux moteurs. « C’est ce qui produit le plus de GES, alors le développement de nouveaux moteurs est super important pour réaliser des gains significatifs, affirme Mélanie Lussier. On cherche à électrifier la propulsion, ou une partie de la propulsion. »

Mme Lussier mentionne Pratt & Whitney, le plus grand investisseur dans le domaine aéronautique en recherche et développement au Canada, qui travaille sur son démonstrateur de vol hybride électrique pour améliorer de 30 % le rendement du carburant.

Réduire au maximum l’impact environnemental de l’industrie est d’ailleurs l’une des grandes priorités du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ).

« Plusieurs de nos projets de recherche réalisés par différents partenaires tentent de réduire les émissions de GES des avions ou de rendre la fabrication plus verte, par exemple avec les procédés, les pièces et les matériaux utilisés », explique Guillaume Côté, président-directeur général du CRIAQ. Cet organisme comprend environ 160 membres du côté des entreprises, de la recherche et des établissements de formation.

De nouveaux types de mobilité

Une autre priorité du CRIAQ est la mobilité aérienne avancée, comme les drones et les taxis volants. « On est plus dans le long terme ici », indique M. Côté.

Ces développements sont importants aux yeux de Mélanie Lussier. « Il faut penser la mobilité d’une autre façon pour réaliser du transport de courte distance », affirme-t-elle. Certains de ces véhicules électriques qui décollent et atterrissent à la verticale seront autonomes. « On est encore en train de tester la technologie, précise-t-elle. Mais pour ceux qui auront un pilote, la technologie est prête, nous sommes rendus à la certification et Montréal est bonne là-dedans. »

Elle souligne aussi que ces engins volent à 700 pieds, donc plus bas que les avions, mais assez haut pour qu’on ne les entende pas. « Ça fait moins de bruit qu’un camion de livraison Amazon », assure-t-elle.

Ce n’est pas demain la veille, toutefois, qu’on recevra nos achats en ligne par drone. « On envisage ces solutions par exemple pour Transplant Québec (le don d’organes) ou pour faire une première évaluation des besoins sur un site d’accident », précise Mélanie Lussier.

Des milieux de vie pour innover

Pour réaliser ces avancées, la grande région de Montréal doit bien sûr continuer d’être attractive. C’est ce sur quoi travaillent les différents acteurs du secteur qui ont fini par obtenir le 21 mai dernier, la désignation zone d’innovation en aérospatiale du gouvernement du Québec. Cette zone a trois pôles : Longueuil (arrondissement de Saint-Hubert), Montréal (arrondissement de Saint-Laurent) et Mirabel. Alors que Bombardier et Airbus sont déjà présents, on pourra désormais compter aussi sur Boeing, qui y investira 240 millions de dollars sur les 415 millions d’investissements publics et privés octroyés.

« La zone d’innovation permettra aux villes, aux établissements de formation, aux centres de recherche et aux entreprises de mieux travailler ensemble pour développer des milieux de vie intéressants autour des aéroports, affirme Mélanie Lussier. Ainsi, nous pourrons travailler de façon plus efficace pour attirer des talents afin de relever les grands défis de l’industrie. »

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