Alors que l’usage de « drones kamikazes » se répand sur de nombreux théâtres de guerre, du Haut-Karabakh à l’Ukraine, la France est à son tour en train de s’orienter vers cette option. Aussi appelé « munitions rôdeuses » ou « téléopérées », ce type d’appareils peut voler avec plusieurs kilos d’explosifs et poursuivre sa cible, même si elle cherche à fuir. L’accélération de plusieurs projets visant à produire ces drones et à les utiliser a été annoncée par le ministère des armées, les 21 et 23 mars, signe d’une évolution dans ce domaine où la France a cumulé les retards ces dernières années.
Le projet le plus avancé a été révélé, le 23 mars, à l’occasion du point de presse hebdomadaire des armées et concerne un programme jusqu’ici classifié, baptisé « Sky Carrier », développé par la section technique de l’armée de terre. Ce drone multirotor (doté de plusieurs hélices) pourra porter jusqu’à 35 kilos de charge et larguer 20 grenades de 40 millimètres, le tout sur une distance allant jusqu’à 10 kilomètres. Développé en partenariat avec la société française Milton, il a effectué ses premiers vols d’essai en mars et est le premier « drone bombardier » expérimenté sur le sol français.
Deux autres programmes qui étaient en phase d’étude depuis mai 2022 sous la houlette de l’agence de l’innovation de défense ont été formellement confiés pour développement, le 21 mars, à des industriels français. Le premier, baptisé « Colibri », vise à équiper les forces françaises de drones pouvant porter une charge jusqu’à 5 kilomètres de distance. Le second, baptisé « Larinae », pourra porter des explosifs jusqu’à 50 kilomètres. Les premiers tests en vols devraient avoir lieu avant la fin de l’année.
Ce sont les sociétés Novadem et MBDA qui ont emporté le marché « Colibri », tandis que Nexter et Delair se sont vu confier « Larinae ». Dans le premier cas, l’ambition est de développer un appareil « à voilure tournante », c’est-à-dire équipé d’une ou de plusieurs hélices, pouvant être projeté par un fantassin seul, y compris depuis un véhicule en mouvement, et à l’aise en environnement urbain. Pour « Larinae », l’idée est plutôt d’adapter un drone de surveillance, qui ressemble généralement à un petit avion, à des environnements plus vastes et plus ouverts, selon le ministère des armées.
Coût relativement modeste
Dans les deux cas, le coût unitaire de ces munitions rôdeuses demeure relativement modeste : moins de 20 000 euros pièce pour « Colibri », 200 000 euros pour « Larinae ». L’enjeu consiste à mettre sur pied rapidement une fabrication en série dans l’esprit de « l’économie de guerre » voulue par l’exécutif.
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