Les drones du futur seront des ailiers loyaux

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Le futur NGF accompagnant un Eurofighter avec comme ailiers des Loyal Wingmans.

crédit photo : Airbus Le futur NGF accompagnant un Eurofighter avec comme ailiers des Loyal Wingmans.

20 000 pieds dans les airs, à quelques centaines de km des positions ennemies, dans son avion furtif de sixième génération, le pilote peaufine les derniers réglages de sa mission en fonction des dernières données recueillies sur la situation. Assisté par une IA qui l’aide à relâcher la pression de la gestion de son avion de chasse, il a pratiquement lâché les commandes pour devenir tacticien.

C’est le seul humain de la mission et, avec la furtivité de son aéronef, il devrait rester hors d’atteinte des menaces. Aux côtés de l’avion de combat, ses ailiers sont constitués de cinq imposants drones à l’allure racée. Ils se relaient les uns après les autres derrière un avion ravitailleur. Ils font le plein pour augmenter leur autonomie afin de pénétrer en profondeur chez l’ennemi.

Un autre avion de transport ouvre sa soute et largue des dizaines de drones moins volumineux. Leur mission : se ruer sur les positions défensives ennemies pour mener une attaque par saturation. L’objectif est d’accaparer l’attention de ces défenses et les mener à l’attrition. Ces drones sont pratiquement tous sacrifiables.

Conçus pour étendre les capacités d’un chasseur

De leur côté, une fois ravitaillés, les cinq drones ailiers de l’avion de chasse accélèrent et foncent vers les positions ennemies à très basse hauteur. L’un d’eux reste en altitude et effectue des boucles. Il sert à la fois à assurer la défense de l’avion et de son pilote, de brouilleur, mais aussi d’amplificateur de signal de communication pour que l’ensemble des aéronefs échangent correctement leurs données.

Capables de réaliser des manœuvres dont un humain ne pourrait pas tolérer le facteur de charge, les autres drones attaquent les cibles stratégiques de l’ennemi. Dans son QG en l’air, le pilote ajuste la mission des drones de combat. C’est lui qui décide de presser le bouton déclenchant le feu et non pas le drone lui-même.

En parallèle, des troupes débarquent sur la côte, les drones de combat survivants servent à les protéger en neutralisant les menaces aériennes.

Un système de systèmes

Ce scénario n’est plus vraiment de la science fiction. C’est pour demain ! La guerre en Ukraine a démontré l’atout des drones, mais ces ailiers particuliers relèvent d’un autre domaine, celui du combat collaboratif.

On les appelle les ailiers fidèles, Loyal Wingman en anglais et les programmes visant à leur développement existent depuis le début des années 2000. Ces drones sont indissociables des avions du futur, à commencer par les versions modernisées du F-35, ou bien le futur bombardier américain B-21. C’est aussi le cas du NGF (New Generation Fighter) du Scafeuropéen qui remplacera à terme le Rafale, ou bien l’Eurofighter Tempest censé succéder au Typhoon.

Ces avions pilotés seront conçus pour être le centre des opérations volant d’une meutes de drones.

La maquette du NGF, le futur avion de chasse hyperconnecté chassant en meute avec des drones sur le salon du Bourget

crédit photo : © Sylvain Biget La maquette du NGF, le futur avion de chasse hyperconnecté chassant en meute avec des drones sur le salon du Bourget

Les premiers prototypes prennent déjà l’air

En attendant l’arrivée de ces avions hyperconnectés, de nombreux pays développent déjà les drones qui les accompagneront. C’est le cas de la Chine ou de la Russie qui disposeraient de prototypes. Ainsi, le Soukhoï S-70 Okhotnik-B russe sera connecté au chasseur Su-57. Ce drone de 20 tonnes pourrait larguer des bombes planantes et des missiles guidés. Peu d’informations filtrent sur les avancées du programme.

Du côté des Etats-Unis, plusieurs prototypes sont en cours de développement. Ils sont censés répondre au cahier des charges du programme Skyborg de l’US Air Force qui vise à disposer de ce type d’aéronefs. Plusieurs avionneurs produisent des prototypes. C’est le cas de Boeing, de Kratos, de Northrop Grumman et de General Atomics, ou encore Scaled Composites.

Ce dernier vient tout juste de réaliser le vol inaugural de son 437 Vanguard Loyal Wingman.L’appareil n’a pour le moment rien d’un drone, puisqu’un pilote se trouve aux commandes pour vérifier son comportement en l’air.

Des drones « sacrifiables » économiquement

Le Loyal Wingman de Boeing est plus avancé. Il mesure 11,7 mètres de long pour une envergure de 7 mètres et dispose d’une autonomie de 3700 km. L’engin a des capacités autonomes avec son système Airpower Teaming System (ATS). Cette IA lui permet de prendre des décisions face à l’imprévu. De son côté, General Atomics, a effectué il y a quelques mois le premier vol de son drone de combat XQ-67A.

L’aéronef ressemble beaucoup au XQ-58A Valkyrie de son concurrent Kratos qui a effectué plusieurs vols autonomes grâce à son IA. Le drone de General Atomics est conçu pour être « consommable » en raison de faible coût de production et d’entretien. Il embarquera également à terme une IA et un système collaboratif. General Atomics mise sur des techniques d’ingénierie issues de l’industrie automobile pour accélérer le développement et minimiser les coûts.

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Les projets européens

Chez les européens plusieurs projets sont en cours de développement. Ainsi Airbus a dévoilé dernièrement son concept de drone Wingman. Ce drone répond précisément aux besoins de la Luftwaffe allemande qui est doté de l’Eurofighter. Comme la plupart des Loyal Wingmans, il sera bardé de capteurs pour faire de la reconnaissance, du brouillage et pourra mener des frappes air-sol ou air-air. Le drone sera également semi-autonome et devra rester abordable financièrement, car « sacrifiable ».

Concept du Wingman d’Airbus, un drone conçu pour accompagner l’Eurofighter Tempest

crédit photo : © Airbus Concept du Wingman d’Airbus, un drone conçu pour accompagner l’Eurofighter Tempest

L’avionneur Dassault Aviation mène, quant à lui, un projet de drone qualifiable de Loyal Wingman, avec le programme nEURon. Ce drone de combat qui reprend le design du bombardier B-2 américain est furtif et peut évoluer à près de 1000 km/h. Il pourrait faire partie du fameux Scaf à l’horizon 2040. En attendant, il pourrait voler dès 2030 avec la version F5 du Rafale qui sera dopé à l’IA et dotée d’un câblage en fibre optiques pour pouvoir traiter d’importants volumes de données pour mener des opérations combat collaboratif. Dans la majorité des cas, la guerre du futur sera donc connectée, mais elle devra patienter jusqu’à 2040 pour devenir opérationnelle.

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