Un bourdonnement, presque imperceptible. Une ombre fugace qui traverse la nuit. L’opération requiert la plus grande discrétion et suit un scénario bien rodé. Le drone procède au survol furtif des murs d’enceinte de la prison avant d’amorcer une descente maîtrisée, jusqu’à atteindre son destinataire. Le détenu n’a qu’à tendre la main pour récupérer le chargement transporté par l’appareil. Mission accomplie. L’engin, déjà reparti vers son pilote, s’évanouit dans la pénombre, prêt pour sa prochaine prestation. Fin septembre, un réseau de livraisons par drone a été démantelé en Loire-Atlantique. Quatre personnes, dont trois frères, ont été interpellées. Il leur est reproché d’avoir livré de nombreux téléphones portables et plus de 1,5 kg de drogue dans quatre établissements pénitentiaires de l’Ouest.
Si la saisie est impressionnante, la méthode ne fait pas exception. Ces derniers mois, des livraisons par drone ont eu comme décor les prisons de Gradignan (Gironde), de Nîmes, de Beauvais, de Strasbourg, de Roanne (Loire), de Ploemeur (Morbihan)… Mais aussi de Perpignan ou de Lyon. Les objets livrés sont divers : téléphones, cartes SIM, cocaïne, armes blanches mais surtout de la résine de cannabis. D’où le surnom donné par les surveillants à cette nouvelle pratique : « Uber shit », surnom aussi utilisé pour les livraisons de drogue à domicile en général.
Le phénomène est global. Parmi les 187 établissements pénitentiaires français, rares sont ceux qui n’ont pas été la cible de livraisons illicites par drone à destination de détenus. Selon les chiffres communiqués par l’administration pénitentiaire, 600 survols ou tentatives de survol ont été repérés depuis le début de l’année, contre à peine 28 en 2022. Mais sur certains sites, les agents pénitentiaires affirment que les survols sont désormais quotidiens. « C’est un fléau, une catastrophe. On intercepte à peine 10 % des livraisons par drone. Les chances de les intercepter sont quasi nulles », se désole Ronan Roudaut, responsable de l’UFAP-UNSA Justice à la prison de Bordeaux-Gradignan.
D’un simple signe de la main
« La menace liée aux drones, essentiellement nocturne, est fugace et très diversifiée. Elle touche tous les établissements, mais en particulier les maisons d’arrêt, car y sont écrouées des personnes liées à des trafics divers et elles sont parfois localisées à proximité de bassins de délinquance », constate Laurent Ridel, directeur de l’administration pénitentiaire. Quant à la marchandise transportée, habituellement guère plus de 500 grammes par vol, « il s’agit surtout de téléphones et de leurs accessoires et de stupéfiants comme du cannabis, des médicaments », ajoute M. Ridel.
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