Le démoussage des toitures par drone prend son envol près de Vannes [Vidéo]

Les mousses et les lichens qui prolifèrent sur les toitures des maisons ont du souci à se faire car le démoussage du XXIe siècle amorce son décollage avec l’usage de drones. Dans le Morbihan, les entreprises qui y ont recours se comptent sur les doigts d’une main, et en Bretagne, des deux mains. À Vannes, Julien Perron vient juste de démarrer son activité. Sa start-up, Air Drone solutions créée en janvier 2024, intervient sur tout le département.

Retour aux sources et reconversion

Pour cet ancien directeur commercial dans le secteur du bois de charpente dans les Vosges âgé de 48 ans, c’est le retour à ses racines vannetaises et une reconversion réussie. Il a dû passer son brevet de pilote de drone avec la DGCA, au terme d’une formation de 15 jours et a acheté son premier drone.

Un engin spécifique pour le BTP et le nettoyage des toitures et façades, d’un 1 mètre de diamètre et doté de huit hélices, également capable d’aller détruire des nids de guêpes et frelons. Un investissement de 20 000 €, formation comprise !

Plus sûr, plus efficace, plus rapide

Comparée à une opération de démoussage classique, l’intervention avec un drone cumule les avantages en termes de sécurité et d’efficacité et de coût : pas d’échafaudage et pas d’intervenant sur les toits, pas de risque de casser une ardoise, et surtout deux fois plus rapide. « Une intervention sur une toiture de 200 m² prend quatre heures au lieu d’une journée », dit Julien Perron. Le drone est relié à une pompe et à une bombonne de produit par un tuyau.

Un premier survol pour appliquer le produit et un second un quart d’heure après pour rincer. « Le résultat est immédiat, dit Julien Perron. Mais il existe une solution plus lente avec un produit à base d’enzymes qui fait son effet pendant quatre mois à chaque pluie ». Une caméra sur la télécommande permet de visualiser l’intervention de près. On peut ainsi voir s’il y a un souci sur la toiture, une ardoise manquante par exemple qui pourrait occasionner une fuite…

Seule contrainte, il faut déposer au préalable une demande auprès de la DGAC pour faire voler le drone.

Bientôt un deuxième drone

Le gain de temps et l’absence d’échafaudage permettent à Air Drone Solutions d’être 20 % moins cher qu’un démoussage classique affirme le chef d’entreprise. Le recours au drone permet aussi des interventions sur des sites qui ne seraient pas ou difficilement accessibles : clochers, églises, monuments historiques jusqu’à 25 mètres de hauteur.

« Une intervention sur une toiture de 200 m² prend quatre heures au lieu d’une journée »…

L’activité prend son envol. Julien Perron a déjà fait 30 devis et signé une quinzaine auprès de particuliers. Mais il a également démarché des entreprises, le diocèse, Golfe du Morbihan Vannes Agglomération et des bailleurs sociaux. Le Vannetais compte acheter bientôt un deuxième drone, plus industriel, pour de plus gros chantiers, avec plus d’autonomie.

Pratique

Contact : AD Solutions ; Tel : 06 67 09 65 52. Mail : contact@airdronesolutions.fr. Site Internet : www.airdronesolutions.fr