Alors que ses liaisons régulières avec Paris ont pris fin début 2018, l’aéroport de Lannion refuse de revêtir le nom d’aérodrome. « Notre projet est de dynamiser cette plateforme aéroportuaire et de la transformer en centre de référence d’expertise drone dans le schéma aéroportuaire régional qui sera validé en fin d’année », annonce Gervais Egault, président de Lannion Trégor Communauté (LTC), qui fait partie, avec le département des Côtes-d’Armor, du syndicat mixte en charge de l’équipement.
Lannion se trouve déjà sur la carte du secteur des drones puisque c’est dans cette ville, sur le lieu même de son aéroport, qu’un grand événement a eu lieu en janvier 2022 pour appeler à la création d’un cluster régional drones. Une initiative qui tarde à se concrétiser. Trois ans auparavant, le Centre Technologique Drone Ouest (CTDO), proposait déjà aux porteurs de projets liés aux drones de les tester et de les développer. Des initiatives qui n’ont cependant pas encore tenu toutes leurs promesses.
Une zone d’essais en mer
C’est pourquoi LTC et ses nombreux partenaires, comme la technopole Anticipa ou Bretagne Aerospace, ont décidé d’accélérer. Une zone de vol réservée aux vols de drones a ainsi été mise en place. Elle s’étend sur 13 des 98 hectares de la plateforme aéroportuaire. Et « une zone d’essais en mer, constituée de deux couloirs qui s’engagent 20 kilomètres dans la mer est en cours de constitution », affirme le président de LTC. En tout, ils s’étendront sur 80 m². Parallèlement, un chargé de mission « drones » a été recruté en début d’année.
La collectivité peut s’appuyer pour le développement de la filière sur le centre de formation Référence Drone (350 000 euros de CA en 2023, 5 salariés), installé sur le site de l’aéroport depuis 2019. Il a accueilli 220 stagiaires en 2023, représentant 1 500 heures de vol. Membre actif du CTDO, l’entreprise réalise parallèlement à son offre de formation pour des personnes en reconversion ou des salariés de grands groupes, des prestations de vidéo, de photogrammétrie (modélisation 3D), d’inspection… Et est en train de développer une innovation qui pourrait booster son activité à partir de l’été prochain.
« On a l’impression que ça va accélérer »
Pour Cyrille Legendre, son gérant, « le CDTO devrait être un hub qui collecte les besoins des entreprises, met en avant celles du secteur et les fait se rencontrer, à l’image de la technopole Anticipa. Si on cloisonne, le développement de la filière à Lannion sera très lent. » Le gérant de Référence Drone, qui possède également des antennes à Dirinon (Finistère), Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) et Baud (Morbihan), se félicite cependant de la nouvelle impulsion donnée par LTC.
« On a l’impression que ça va accélérer, assure-t-il, tout en soulignant l’importance de développer ce secteur prometteur. Les activités drones sont de plus en plus pérennes et quotidiennes dans les entreprises. Ici, le site est exceptionnel, avec des zones spécifiques de vol, des entreprises technologiques pour la R & D et la proximité de la mer. Je pense qu’on a pris la mesure de ce qui peut être fait. »
L’un des éléments structurants de l’écosystème drone sur l’aéroport sera l’installation à la rentrée d’un constructeur. Il s’agit de TompAero, qui évolue dans la logistique d’urgence dans les domaines du médical et de la livraison BtoB. La start-up conçoit, produit et exploite le drone FSC-1 Cargorilla. Cet appareil vise les opérations dans les espaces aériens réguliers, pour un transport en autonomie de charges utiles allant jusqu’à 15 kg, sur des distances allant jusqu’à 200 km en une heure.
Des entreprises engagées
Des grosses entreprises installées à Lannion comme Lumibird (qui a testé en juin une nouvelle technologie de détection de drones), Exail, Orange et des start-up comme Anzar ou Flycopter (qui développe un véhicule volant à décollage vertical) sont intéressées par l’usage de drones. Certaines utilisent déjà les infrastructures qui ne cessent de s’étoffer avec l’installation d’antennes, de décodeurs et récemment d’une borne de recharge électrique pour les avions. « C’est un pari, comme l’a été le développement de la filière photonique à Lannion, qui représente aujourd’hui 1 100 emplois », insiste Gervais Egault.
Si Lannion veut créer un écosystème autour du drone, il veut également développer l’aviation commerciale qui continue sur l’aéroport avec différents jets. Ses clients peuvent être des dirigeants et cadres d’entreprise, de riches touristes ou même des artistes internationaux venus se produire aux Vieilles Charrues. 362 de ces vols ont eu lieu en 2023.
11 300 mouvements d’avion en 2023
En tout, 11 300 mouvements d’avion se sont déroulés à l’aéroport, avec les aéroclubs et la société d’ULM, notamment. LTC rénove des hangars (dont va bénéficier avant la fin de l’année AT Aviation, entreprise qui met en relation des propriétaires d’avions et des acheteurs ou loueurs) et renforce le personnel de sécurité aérienne du site (ils sont 6).
LTC consacre cette année 250 000 euros à l’aéroport dont la moitié du budget de fonctionnement d’1,3 million d’euros est assurée conjointement par la collectivité lannionnaise et le Département sous la forme de subventions.
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