Il doublerait largement un TGV. Dans un sifflement strident proche du son d’un moustique XXL, le drone le plus rapide du monde a atteint la vitesse de pointe moyenne de 480 kilomètres par heure. Le record, réalisé et certifié par l’organisme du Guinness world records dimanche 21 avril, a été obtenu par Luke Bell et son père Mike, habitants de la ville Western Cape, en Afrique du Sud. L’ancien architecte et son fils, YouTubeur spécialisé dans les drones et les caméras, ont conçu, testé et piloté le quadricoptère. Celui-ci a pulvérisé le précédent record de 361 km/h, établi aux États-Unis en 2023.
Baptisé Peregreen 2, le quadricoptère télécommandé alimenté par batterie a dû effectuer avec succès deux séries de vols dans des directions opposées – afin de neutraliser l’effet des vents arrière ou contraires. La vitesse maximale réelle mesurée par le drone lors de ces deux courses a été de 510 km/h. Son prédécesseur, Peregreen, aurait déjà atteint une vitesse de pointe de 397 km/h, sans que celui-ci ne soit officiellement reconnu par le Guinness world records.
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De nombreux départs de feu
«Le problème avec le premier Peregreen était son instabilité lorsqu’il atteignait de très grandes vitesses», explique Luke Bell. Après plusieurs essais, le binôme opte pour des composants plus grands que ceux du premier appareil. Pour sa forme, ils ne disposent pas de soufflerie : ils testent la stabilité aérodynamique du prototype par la fenêtre de leur voiture. Le père et son fils optent pour celle d’un obus, plus long et effilé que son prédécesseur, et conservent un placement des quatre hélices à la base de l’appareil.
Afin de gagner en légèreté, la coque du drone a été conçue en fibre de carbone. Autre avantage de ce matériau : sa solidité – le drone étant soumis à de nombreux crashes durant les tests. Pour la production, le binôme a imprimé l’engin en 3D. Ce n’est qu’une fois le design défini qu’ils ont travaillé sur la conception du système de commande.
Les deux apprentis ingénieurs ont affronté plusieurs dysfonctionnements lors des tests. Poussé à ses limites, le prototype a subi une surchauffe des fils et des batteries au point de provoquer plusieurs incendies électriques.
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