En pointe dans le domaine des engins robotisés, le complexe militaro-industriel turc développe de nouvelles solutions en matière de drones de surface.
L’une d’elle est le nouveau Marlin, un drone de combat de surface développé par le chantier Sefine et le groupe Aselsan. Dévoilé en 2022, il est officiellement entré en service dans la marine turque en début d’année. Long de 15 mètres pour une largeur de 3.85 mètres, cet USV (unmanned surface vehicle) de 21 tonnes peut atteindre la vitesse de 35 nœuds et franchir un millier de nautiques, pour une autonomie d’environ trois jours. Il a été conçu pour pouvoir réaliser des missions de surveillance, de renseignement mais aussi de combat.
Le Marlin.
Capable d’emporter 4 tonnes de charges utiles, le Marlin dispose de moyens de guerre électronique et une mitrailleuse téléopérée de 12.7 mm. Mais il pourra aussi embarquer des bouées acoustiques et des torpilles légères pour contribuer aux opérations de lutte anti-sous-marine, ou des missiles pour des missions de lutte antinavire et d’interdiction de zone. En avril 2023, un tir de missile Kuzgun avait été réalisé avec succès depuis le drone. Cette arme antinavire légère de 100 kg, d’abord développée par l’institut Tübitak pour des applications air-sol depuis des avions ou drones aériens, existe en effet dans une version mer-mer (Kuzgun-KY) dont la portée est donnée à 40 km.
En plus du Marlin, d’autres systèmes voient le jour en Turquie, comme l’Albatros-S d’Aselsan, qui porte sur le déploiement d’essaims d’USV. Des engins de 7 mètres de long pour 2 mètres de large et près de 2 tonnes capables d’atteindre 40 nœuds et de naviguer pendant 10 heures. Ils peuvent embarquer 250 kilos de charge utile, par exemple de l’artillerie légère. Selon le groupe turc, ils peuvent évoluer en formation indépendamment d’un contrôle humain et réagir de manière autonome en fonction des situations. L’Albatros-S est conçu pour remplir des missions de surveillance, de reconnaissance et de renseignement, de neutralisation de menaces et de protection des ports et bases navales.
L’Albatros-S.
Alors que la marine turque souhaite renforcer ses capacités en matière de drones de surface, employés indépendamment ou en coordination avec des bâtiments de surface, elle travaille également, pour mémoire, à l’intégration de drones aériens sur son nouveau porte-hélicoptères d’assaut, l’Anadolu.
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