Mi-octobre, le ministre des Armées Sébastien Lecornu annonçait la réussite des tests du premier « drone kamikaze » développé par l’industrie d’armement française. Le « colibri » s’apprête à décoller en Ukraine, avant de servir pour les forces françaises.
« J’ai pris la décision de commander 2000 munitions télé opérées, autant pour les besoins de l’armée française que pour l’Ukraine. […] Les drones kamikazes sont absolument fondamentaux dans la conduite des opérations » a déclaré Sébastien Lecornu lors d’une visite de l’industriel Delair, fabricant de ces drones en partenariat avec le géant KNDS en mars dernier.
Six mois de développement
Une munition télé opérée, plus communément « drone kamikaze » ou « drone suicide », permet d’être déployé rapidement et discrètement, limitant la prise de risque de l’opérateur, pour atteindre des cibles à plusieurs kilomètres. « Colibri a vocation à neutraliser des cibles statiques et des véhicules légers en mouvement, par exemple un pick-up évoluant à 50 km/h sur une piste », détaille un porte-parole de KNDS France cité par nos confrères de 20 minutes.
Succès des essais de la première munition télé opérée – aussi appelée drone kamikaze – française.
Reconquête de souveraineté sur ce segment clé pour nos armées, en moins de deux ans.
Livraisons à l’Ukraine et à nos forces dans les prochaines semaines. pic.twitter.com/QfewB0gIAm
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 16, 2024
Selon la même source, le drone suicide français a une autonomie de vol de 45 minutes et peut transporter une charge de 500 grammes. Il peut également résister aux brouillages des communications, aléas constants sur le front. Cette nouvelle technologie, qui est un dérivé militaire d’un drone civil, a nécessité six mois de développement.
Des cibles civiles victimes de drones
Les drones seront acheminés dès le mois de novembre à l’armée ukrainienne. Ce « game changer » sur le terrain permettra aux militaires de mieux rivaliser avec les moyens techniques de l’armée de Vladimir Poutine. Ces derniers disposent de drones iraniens, largement utilisés pour bombarder le sol ukrainien, y compris des cibles civiles. Rien qu’au mois d’octobre, 19 attaques aériennes ont eu lieu sur Kiev, à des centaines de kilomètres du front.
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Le journal 20 minutes fait également état d’un second projet de « drone kamikaze » développé en France. Cette nouvelle arme pourrait parcourir 50 kilomètres en 16 minutes à une vitesse de pointe de 400 km/h et être capable de percer des blindages.
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