L’Ukraine a abattu 28 drones russes dans la nuit, a affirmé jeudi 12 octobre au matin son armée de l’air, et une frappe de Moscou a endommagé des entrepôts portuaires de la région méridionale d’Odessa, selon les forces armées du sud de l’Ukraine. « Des drones ennemis volaient dans différentes directions, donc la défense aérienne a fonctionné dans au moins six régions d’Ukraine. Un total de 28 drones Shahed 131/136 ont été détruits cette nuit », a indiqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram. Au total, Moscou a lancé 33 appareils depuis la région de Belgorod, limitrophe de l’Ukraine, et le cap Tchaouda, dans l’Est de la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, d’après la même source.
Selon les forces ukrainiennes de défense pour le sud du pays, « l’attaque nocturne de l’ennemi, qui a mobilisé un groupe de drones d’attaque dans notre secteur de responsabilité, a encore une fois été dirigée contre l’infrastructure portuaire du Danube ». Depuis l’abandon en juillet de l’accord céréalier qui permettait à l’Ukraine d’exporter librement sa production, la Russie multiplie les attaques dans ces deux régions, où sont situés des plateformes et ports cruciaux pour le commerce sur la mer Noire, comme ceux sur le Danube d’Izmaïl et Reni.
Trois personnes, dont un enfant en bas âge, ont été tuées au cours de la nuit après que les débris d’un drone abattu sont retombés en détruisant des bâtiments résidentiels de la région russe de Belgorod, a annoncé le gouverneur local jeudi matin.
Des milliers de preuves contre la Russie
Une équipe internationale de procureurs cherchant à traduire en justice des haut gradés russes pour l’invasion de l’Ukraine a déjà rassemblé des « milliers » d’éléments de preuve, a déclaré mercredi à l’AFP le chef de l’agence judiciaire européenne Eurojust. Les procureurs passent au crible des écoutes téléphoniques, vidéos, images satellites et témoignages, constituant une montagne d’éléments de preuves qui finiront par se chiffrer en « centaines de milliers », a déclaré Ladislav Hamran lors d’un entretien avec l’AFP à La Haye.
« Nous parlons d’une quantité de preuves sans précédent », a-t-il souligné depuis le siège de l’agence. « D’autres soumissions arrivent à Eurojust en provenance de différents pays […] à la fin nous parlerons de centaines de milliers d’éléments de preuve », a-t-il ajouté. L’agence judiciaire européenne coordonne une sorte de parquet composé de représentants de plusieurs pays européens, des États-Unis et de la Cour pénale internationale (CPI), qui travaillent ensemble pour traduire en justice les dirigeants russes pour l’invasion de l’Ukraine.
Créé il y a à peine trois mois, le Centre international pour la poursuite du crime d’agression (ICPA) vise à combler une faille dans le droit international particulièrement décriée depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce bureau stocke les preuves dans un établissement sécurisé et les traduit en anglais et en ukrainien, afin qu’elles puissent être utilisées par un futur tribunal. Parfois surnommé « Nuremberg 2.0 », l’ICPA est la première tentative depuis les tribunaux pour crimes de guerre des nazis de monter un dossier contre les hauts dirigeants d’un pays pour le crime d’agression.
Premier voyage pour Poutine depuis son mandat d’arrêt
Vladimir Poutine est jeudi au Kirghizistan pour y rencontrer certains de ses rares alliés, son premier déplacement à l’étranger depuis qu’il est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour la « déportation » d’enfants ukrainiens depuis mars 2022. Il a pris soin ces derniers mois d’éviter les grands rassemblements internationaux (figurant comme grand absent du sommet des BRICS en Afrique du Sud en août, puis de celui du G20 en Inde en septembre), mais ne risque pas d’être arrêté lors de ce voyage, ce pays d’Asie centrale proche de Moscou n’ayant pas ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour.
Après avoir échangé avec le président, lors de cette visite qui coïncide avec les 20 ans de l’ouverture de la base militaire russe de Kant au Kirghizistan, le président russe participera vendredi à un sommet de pays d’ex-URSS. Le Biélorusse Alexandre Loukachenko sera présent, mais aussi des dirigeants plus dubitatifs quant à l’invasion de l’Ukraine, comme le Kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et l’Ouzbek Chavkat Mirzioïev.
Vladimir Poutine est par ailleurs attendu en octobre en Chine, à l’invitation de son allié Xi Jinping, pour participer à un forum économique international. Il s’agira de son premier voyage dans ce pays, proche partenaire, depuis le début du conflit en Ukraine. Son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, s’y rendra du 16 au 18 octobre.
Zelensky craint une diminution de l’aide occidentale, l’Otan rassure
« Il a été clairement exprimé que l’Amérique continuera à fournir à l’Ukraine le soutien constant et ininterrompu nécessaire à sa défense », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message quotidien mercredi 11 octobre, après une rencontre à Bruxelles avec le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. Il a ajouté avoir abordé « la manière de renforcer les capacités de défense » de l’Ukraine avant l’hiver, notamment en matière de drones et de missiles.
Alors que l’attention des Etats-Unis se fixe sur le conflit entre Israël et le Hamas palestinien, Kiev craint aussi une diminution de l’aide occidentale, tandis qu’elle s’attend, comme à l’hiver 2022, à une nouvelle campagne de bombardements massifs russes sur ses infrastructures essentielles, qui avait plongé l’année dernière des millions de personnes dans le noir et le froid. « Nous avons besoin du soutien des dirigeants, voilà pourquoi je suis là », a déclaré le président ukrainien, venu en invité surprise au siège de l’Alliance à Bruxelles pour faire part de ses inquiétudes avant l’hiver lors d’une à une réunion des ministres de la Défense. Il s’était dit la veille inquiet des conséquences sur la contribution des alliés à son pays de la guerre entre Israël et le Hamas, après l’attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza.
Les pays de l’Otan ont assuré mercredi qu’ils ne faibliraient pas dans ce soutien. Les pays de l’Otan ont assuré mercredi qu’ils ne faibliraient pas dans leur soutien à l’Ukraine. Le président ukrainien réclame notamment davantage de missiles, notamment à longue portée pour frapper en profondeur les positions russes. Les responsables ukrainiens exhortent ainsi depuis plusieurs mois l’Allemagne à livrer des missiles de croisière Taurus, écarté une nouvelle fois hier par le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius. La Belgique a en revanche profité de la venue du président ukrainien pour lui annoncer qu’elle était finalement disposée à livrer à Kiev des avions de combat « à partir de 2025 », alors qu’il n’était question initialement que de participer à la formation des Ukrainiens au pilotage des F-16 américains. Une échéance tardive au moment où la contre-offensive ukrainienne progresse mais sans percée décisive, faute notamment d’appui aérien, selon des experts.
Offensive réussie à Avdiïvka pour l’armée russe ?
L’armée russe a assuré mercredi avoir « amélioré » ses positions grâce à son offensive d’ampleur autour de la ville d’Avdiïvka, dans l’est de l’Ukraine, même si les forces de Kiev affirment de leur côté avoir repoussé son assaut. Le chef de l’occupation russe de la région de Donetsk, Denis Pouchiline, a applaudi des « avancées » et la « consolidation de nouvelles positions ». Avdiïvka, érigée autour d’une vaste cokerie, est située à 13 kilomètres de Donetsk, la capitale, sous contrôle russe, de la région éponyme dont Vladimir Poutine a revendiqué l’annexion il y a un an.
L’attaque contre cette cité industrielle du Donbass semble inquiéter les autorités ukrainiennes, qui sont engagées depuis des mois dans une contre-offensive poussive. L’attaque contre cette cité industrielle du Donbass semble inquiéter les autorités ukrainiennes, qui sont engagées depuis des mois dans une contre-offensive poussive. L’Ukraine avait fait état mardi d' »attaques massives » des militaires russes, prévenant qu’elles essayaient d’encercler Avdiïvka, avant de dire en fin de journée avoir réussi à « empêcher la perte de positions ».
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