En Ukraine, des véhicules « Frankenstein » contre les attaques de drones

, En Ukraine, des véhicules « Frankenstein » contre les attaques de drones
, En Ukraine, des véhicules « Frankenstein » contre les attaques de drones

De loin, cela pourrait être une grange en tôle. Mais à y regarder de plus près, celle-ci se déplace sur des chenilles. Lors d’une attaque russe en Ukraine, un drone a pris en vidéo un char auquel on avait rajouté différents morceaux de métal utilisés comme blindage supplémentaire.

Depuis le début de l’invasion le 24 février 2022, les drones se sont imposés sur le champ de bataille. Issus du secteur civil, désormais produits en quantité industrielle, les engins, qui ne coûtent que quelques centaines de dollars, peuvent détruire d’un coup bien placé des chars et des blindés qui en valent plusieurs milliers. Résultat, bricolage et système D sont monnaie courante sur le front, d’un côté comme de l’autre, et les créations à la Frankenstein se multiplient.

Des chars en cage pour se protéger des drones

Sur le haut des chars, partie blindée la plus fine du véhicule, des cages ont très vite été installées avec des fers à souder. « On retrouve déjà ce genre d’installation sur des panzers lors de la Seconde Guerre mondiale ou plus récemment dans la guerre en Syrie, sur des T-72 », rappelle Stéphane Audrand, consultant en risques internationaux.

Sur des champs de bataille urbains, le char a moins de visibilité et est alors plus vulnérable, surtout s’il n’est pas accompagné par de l’infanterie. L’installation reste efficace contre des grenades larguées depuis des drones ou des charges creuses, mais ne protège pas contre la force cinétique des obus.

Les cages ont sans doute aussi un effet bénéfique sur le moral de l’équipage. En revanche, les blindés sont plus facilement repérables. Les chars soviétiques, plus ramassés et petits que leurs équivalents occidentaux, perdent ainsi un de leurs avantages. Désormais, il semble que les forces russes soient passées à un tout autre niveau de protections supplémentaires, avec du blindage empêchant la tourelle de pivoter.

Le char pour transporter les troupes

« Le char est utilisé ici comme un canon d’assaut », juge Stéphane Audrand. Le but n’est pas d’engager les blindés adverses, mais de fournir au plus près des fantassins un appui feu. « Ce sont généralement des T-55 et T-62 qui sont utilisés, avec des canons de 100 et 115 mm, qui restent assez précis et puissants pour cette tâche, et des stocks de munitions conséquents. »

Sur le toit, on peut repérer un appareil permettant de brouiller les ondes des drones, ajoutant une protection supplémentaire.

La présence, sur les côtés, de panneaux amovibles laisse penser que ces chars servent aussi de transports de troupe. Une utilisation qui n’étonnerait guère au vu des pertes matérielles importantes. Interrogé par le Parlement ukrainien le 11 avril dernier, le chef des brigades de marines ukrainiens estimait que la durée de vie d’un véhicule sur le front était d’une demi-heure.


La chronique a été générée du mieux possible. Dans la mesure où vous envisagez de mettre à disposition des informations supplémentaires à cet article sur le sujet « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues » vous pouvez adresser un message aux contacts indiqués sur ce site web. comzy.fr est une plateforme numérique qui archive diverses actualités publiées sur le web dont le domaine de prédilection est « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues ». Ce texte autour du thème « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues » fut sélectionné sur le web par les spécialistes de la rédaction de comzy.fr. En consultant régulièrement nos pages de blog vous serez au courant des futures annonces.