Elle est terminée l’époque où la France dénombrait plus de 12.000 entreprises de drones, portée par la démocratisation des drones de loisirs. L’effervescence des années 2017-2018 s’est tassée. « On est retombés autour de 8.000 sociétés, qui totalisent seulement entre 400 et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est sain parce ça correspond à une professionnalisation du marché tiré par des besoins qui sont désormais très clairement identifiés et définis par les donneurs d’ordres », analyse François Baffou, le directeur général de Bordeaux Technowest et organisateur de l’UAV Show. Ce salon européen du drone professionnel, qui se tient à Bordeaux et Mérignac du 10 au 12 octobre, est l’occasion de passer en revue la maturité des différentes applications métiers.
L’audiovisuel et l’évènementiel restent la première source de revenus pour le secteur mais les applications industrielles sont croissantes, tirées par les besoins d’inspection des bâtiments et des infrastructures (cartographie, topographie, thermographie, etc.) et la sécurité des biens et des personnes. La surveillance des espaces naturels, et singulièrement des massifs forestiers pour lutter contre les incendies, a également le vent en poupe. « Les usages agricoles se développent aussi rapidement », remarque François Baffou. « Il s’agit, par exemple, de larguer des semis mais aussi de faire de l’agriculture de précision en détectant et en traitant des maladies de manière ciblée. » Des prestations qui peuvent séduire des exploitants, des regroupements d’agriculteurs comme des grandes coopératives, tant en Europe qu’en Afrique sub-saharienne.
L’entreprise girondine Reflet du Monde vient ainsi de créer sa filiale dédiée Agrodrone avec un drone en cours d’homologation capable d’emporter 100 kg de charge utile contre 25 kg pour le modèle actuel. « Dans tous ces domaines, il y a un nombre limité de boîtes capables de répondre réellement aux besoins et la différenciation ne se fait pas tant sur le drone lui-même que sur la technologie embarquée et le traitement des données », précise François Baffou.
Tête de gondole de l’UAV Show de par son envergure de plusieurs mètres, l’Octopus est développé par l’entreprise Vector Aircraft (ex Artech Drone), dans la Marne. Doté de huit moteurs indépendants, il revendique une capacité de charge utile de 125 kilos pour un vol de 30 minutes. (crédits : PC / La Tribune).
« Un pas énorme pour l’avancée des drones »
Mais cette 8e édition de l’UAV Show, qui rassemble 70 exposants et 2.500 participants, est aussi marqué par l’augmentation des capacités des centres d’essais en vol girondins opérés par Cesa Drones, une filiale de Bordeaux Technowest. Annoncé en juin dernier, le doublement de la surface de sa zone de vols à longue distance permet d’offrir un couloir long de 100 km sur le littoral atlantique. Cette zone dite à longue élongation, qui permet au drone de voler au-delà de la distance visible par l’œil du pilote, est aussi désormais reliée à Hourtin par un corridor aérien dédié. La convention a été formellement signée ce 10 octobre avec la DGA (direction générale de l’armement), la DGAC (direction générale de l’aviation civile) et la DSAC (direction de la sécurité de l’aviation civile).
« C’est un pas énorme pour l’avancée des drones ! Ce laboratoire technique et d’analyse permettra aux développeurs de tester des approches holistiques des vols à longue élongation », a salué Valérie Pernot-Burckel, la directrice de la DSAC Sud-Ouest.
Ces zones expérimentales doivent permettre de roder les technologies et les procédures avant, un jour peut-être, l’ouverture de corridors de vols au-dessus des fleuves, des voies ferrées ou des autoroutes, sur le terre-plein central, pour permettre des livraisons par drones. « Il faudra pour cela faire évoluer la règlementation qui est à la fois un frein et un incontournable permettant d’éviter de faire n’importe quoi. Mais au rythme où ça avance on se demande si cela arrivera un jour ! », remarque Nicolas Parant, le directeur de Cesa Drones.
Des drones à l’aéroport de Bordeaux
D’autant que l’écosystème girondin ne s’arrête pas en si bon chemin. Jeudi 12 octobre, une poignée d’entreprises de drones se rendront à l’aéroport de Bordeaux Mérignac pour y faire voler leurs engins dans le périmètre aéroportuaire sans interruption du trafic. Une grande première qui doit en appeler d’autres puisque la plateforme bordelaise s’est fixée comme objectif d’accueillir le premier vertiport commercial français dans un aéroport de premier plan. Objectif ? Disposer de taxis volants pour transporter par drones des passagers humains. Un projet imaginé à l’horizon 2030, voire plutôt 2035, alors que de premiers essais doivent avoir lieu aux Jeux olympiques de Paris mi-2024.
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