Verra-t-on bientôt des Uber volants sillonner le ciel de la capitale tels les bolides slalomant à hauteur de building dans le New York futuriste du « Cinquième Elément » ? La réponse est oui. Et cet horizon ambitieux est déjà celui des Jeux olympiques de 2024. Pour une première mondiale : la commercialisation de vols d’aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux – eVTOL, comme on appelle les futurs taxis des airs dans le jargon aéronautique. Les objectifs sont multiples.
Révolutionner la mobilité aérienne urbaine, sachant que, en 2050, deux personnes sur trois seront citadines. Doter les grandes villes d’un mode de transport sécurisé plus rapide qu’une auto et plus vert qu’un hélico, afin de proposer une alternative par le haut au trafic saturé d’en bas. Se tailler la part du lion dans un marché estimé par l’Agence européenne de Sécurité aérienne (Aesa) à 4 milliards d’euros et 90 000 emplois en Europe d’ici à 2030. Et prouver enfin que la France reste en pointe dans ce secteur industriel : le projet est porté depuis 2020 par l’opérateur Groupe ADP, la RATP et la région Ile-de-France en partenariat avec le concepteur allemand Volocopter.
La suite après la publicité
Testé depuis une année sur le premier vertiport-aéroport européen à Pontoise (Val-d’Oise), l’aéronef de ce consortium, baptisé VoloCity, a prouvé sa maîtrise technologique. Cette sorte de drone biplace, qui peut accueillir à son bord un passager et un pilote, se propulse dans les airs grâce à 18 rotors (hélices) alimentés par neuf batteries électriques. Nul besoin, donc, de combustible fossile pour atteindre sa vitesse de pointe à 110 km/h. Oubliées également les émissions de CO2 lors des 35 kilomètres de vol en autonomie.
Durant les JO et sur une période de six mois, trois lignes d’exploitation serviront de galop d’essai avant d’espérer une commercialisation tous azimuts de ces VTC du ciel. Environ entre 2 000 et 2 500 vols devraient avoir lieu, effectués par une dizaine d’appareils, entre les aéroports de Roissy et du Bourget (Seine-Saint-Denis), l’héliport de Paris et l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), ainsi qu’en trajets intra-muros entre l’héliport de Paris et le quai d’Austerlitz – où sera construit un vertiport.
Le choix de ces sites est loin d’être anodin. En effet, l’expérimentation des VoloCity à l’occasion des Jeux n’a qu’un dessein, envisager leur démocratisation dans un futur proche. De fait, un certain nombre de paramètres pourront être vérifiés : leur intégration dans le trafic aérien, leur impact environnemental et surtout leur accueil par la population.
Des embûches administratives
Avant d’espérer devenir un mode de transport banalisé pour un automobiliste parisien qui passe en une année, en moyenne, 10 jours et 6 heures dans les embouteillages, les taxis volants doivent toutefois convaincre les régulateurs aériens et contourner quelques embûches administratives. Comme cet avis consultatif rendu le 8 septembre dernier par l’Autorité environnementale française (AE) jugeant que le VoloCity n’est pas assez sobre avec sa consommation énergétique de 190 kWh/100 km – contre 15 kWh pour une voiture électrique. Surtout, l’AE l’a estimé trop bruyant pour être exploité dans Paris intra-muros. Du côté de Volocopter, la start-up allemande à l’origine du projet VoloCity, on assure que cette « Tesla de l’air » « ne sera pas audible au sol dans les environnements urbains ».
La suite après la publicité
Autres griefs pointés, « les pollutions visuelles […] dans un espace jusque-là interdit de survol » et « les enjeux en termes de sécurité et de sûreté pour les populations survolées ». Le Groupe ADP promet qu’une « enquête publique » sera menée entre le 6 novembre et le 8 décembre prochains, ainsi qu’après la période d’essai en décembre 2024. Son directeur général exécutif, Edward Arkwright, a aussi rappelé le cadre d’une démarche d’expérimentation. « Nous verrons à l’issue de cette phase quelles pourraient être les futures liaisons exploitables. »
Cette projection reste toutefois conditionnée à un cadre réglementaire strict avec des certifications, dont l’obtention est l’aboutissement d’un long processus. Au printemps 2024, l’Aesa devrait décider du sort de VoloCity et de son fabricant et exploitant Volocopter, afin d’autoriser ou non le transport de passagers. L’après-JO dépendra encore des régulateurs. Car, à l’horizon 2027, l’arrivée d’un nouveau taxi volant capable d’embarquer trois à quatre passagers est d’ores et déjà prévue.
Pour une clientèle aisée
Les projets se multiplient dans un secteur en pleine effervescence. Selon l’organisation Vertical Flight Society, plus de 400 candidats ont développé des prototypes d’eVTOL dans le monde. Proposant des designs et des performances divers et variés : rayon d’action de 100 à plus de 400 kilomètres, vitesse de 150 à 300 km/heure, habitacle avec ou sans pilote conçu pour 2 à 7 passagers… Tous sont voués à investir des marchés bien identifiés. Celui des navettes qui relient les aéroports et les grandes villes. Selon les estimations actuelles, il faudra compter dix-sept minutes contre une heure lors d’une course Roissy-Paris, pour un coût de 200 euros contre 50 euros en taxi classique.
La cible sera donc une clientèle aisée. Quant au marché du transport intra-urbain, avec des taxis volants récupérant leur client à la demande, il s’agit d’un scénario encore fragile, tout au moins dans une Europe où le survol des villes est soumis à dérogation. D’autres comme la start-up française Ascendance Flight Technologies avec son aéronef Atea et ses 400 kilomètres d’autonomie misent sur le décloisonnement de territoires sans desserte ferroviaire ou aérienne. Quand certains évoquent le transport médical d’urgence.
La suite après la publicité
Enfin, face au développement de cette mobilité aérienne en ville, il n’y aura pas d’autre choix que d’obtenir l’approbation de la population. Selon une étude de McKinsey, la moitié des citoyens européens se dit favorable aux taxis volants, à condition d’être rassurés quant aux nuisances sonores, à la sécurité des vols et par un prix accessible au plus grand nombre. Preuve qu’il reste quelques défis à relever avant que les VTC du futur s’imposent comme un moyen de transport de masse. Mais le décollage est annoncé.
EN PARTENARIAT AVEC TOYOTA
Paris 2024 roule à l’hydrogène
Partenaire mondial de la mobilité pour les Jeux olympiques et paralympiques, Toyota s’attache à fournir des solutions à la fois durables et accessibles. Porté par la conviction que l’hydrogène vert est un levier important pour construire une société bas carbone, le groupe met la molécule H2 à l’honneur pendant Paris 2024. 500 Toyota Mirai à hydrogène – similaires à celles qui sillonnent déjà les rues de la capitale au sein de la flotte de taxis – vont ainsi permettre aux athlètes, aux organisateurs et aux bénévoles de se déplacer sans émettre de CO2. Au-delà de l’application automobile, Toyota mobilisera ses piles à combustible au sein de bus urbains, de camions, de chariots élévateurs, et même de bateaux ! Au total, plus de 10 applications liées à l’hydrogène viendront illustrer la vision de Toyota pour un écosystème hydrogène réaliste, durable et robuste.
La chronique a été générée du mieux possible. Dans la mesure où vous envisagez de mettre à disposition des informations supplémentaires à cet article sur le sujet « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues » vous pouvez adresser un message aux contacts indiqués sur ce site web. comzy.fr est une plateforme numérique qui archive diverses actualités publiées sur le web dont le domaine de prédilection est « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues ». Ce texte autour du thème « Pilote de Drone pour nouveaux points de vues » fut sélectionné sur le web par les spécialistes de la rédaction de comzy.fr. En consultant régulièrement nos pages de blog vous serez au courant des futures annonces.