C’est un principe de base du sauvetage : gagner du temps pour ne pas perdre des vies. Gilles Delavault, un quinquagénaire habitué des vagues de sa Côte basque natale, le sait d’expérience depuis un accident au large lors d’une partie de pêche. Maître d’ouvrage dans la construction, il aurait aimé ce jour-là être repéré – et donc secouru – plus vite. De ces « si » et « mais » est née Ermance Technologies, la société qu’il a fondée en 2019 pour concevoir un drone à pilotage automatique, à la mise en œuvre…
C’est un principe de base du sauvetage : gagner du temps pour ne pas perdre des vies. Gilles Delavault, un quinquagénaire habitué des vagues de sa Côte basque natale, le sait d’expérience depuis un accident au large lors d’une partie de pêche. Maître d’ouvrage dans la construction, il aurait aimé ce jour-là être repéré – et donc secouru – plus vite. De ces « si » et « mais » est née Ermance Technologies, la société qu’il a fondée en 2019 pour concevoir un drone à pilotage automatique, à la mise en œuvre simplissime.
« Nous avons développé un appareil qui est utilisable sans qualification particulière », explique le chef d’entreprise installé à la technopole Izarbel à Bidart. Son concept s’est inspiré des mallettes de défibrillation : « Nul besoin d’être médecin pour utiliser le défibrillateur d’une salle des fêtes. C’est pareil pour notre produit. Le drone est le moyen de transport. Ce qui compte, c’est la valise qui l’accompagne et qui contient tout le nécessaire pour l’envoyer en repérage. »
Dans le kit, une tablette tactile qui donne accès à des programmes de géolocalisation, couplés à de l’intelligence artificielle. L’utilisateur n’a pas à connaître les procédures de vol ni aucun paramètre technique. La valise est équipée pour permettre un positionnement GPS instantané. À l’ouverture du couvercle, le drone est sous tension, les satellites captés et l’engin est prêt à l’emploi. Il suffit de pointer sur la tablette la zone qu’il doit survoler, il s’y rendra illico.
Victime repérée et suivie
Imaginons un baigneur emporté au large par une forte houle, hors horaires de surveillance. L’alerte est donnée au 112. Le service d’incendie et de secours relaie l’appel à l’unité la plus proche qui dispose de la valise dans son véhicule : policiers municipaux, sauveteurs, pompiers… Une fois sur la plage, le drone est sorti de la mallette et rien qu’en touchant la tablette, on lui indique un secteur. L’appareil part tout seul quadriller la zone où la victime a été signalée.
On ne se substitue pas à l’humain. On fournit juste une solution d’intervention plus rapide
Lorsque la caméra, grâce à l’intelligence artificielle, détecte la personne, le drone la suit. Volant au-dessus des vagues, il ne la perd pas de ses yeux numériques même si elle est entraînée par des courants. Le drone vient se positionner automatiquement entre 5 et 15 mètres à l’aplomb de la personne et lui largue une bouée gonflable. Ce flotteur lui permet de s’accrocher en attendant que les sauveteurs l’atteignent. Le drone, lui, revient tout seul sur la plage.
Gilles Delavault insiste : « On ne se substitue pas à l’humain. On fournit juste une solution d’intervention plus rapide, y compris que le jet ski. La bouée gonflable va rassurer le nageur en difficulté : il sait qu’il est repéré, va moins paniquer. Mais évidemment, seuls les services de secours ont l’expertise et la possibilité d’assister les victimes. »
Recherches de nuit
Thierry Ferrara vient du secteur aéronautique et spatial. Actionnaire, il s’implique en travaillant sur les questions techniques et les certifications. « Pour que n’importe qui soit capable de se servir de cet équipement, on a éliminé les télécommandes des drones classiques. Ils sont bridés et satisfont aux diverses autorisations de vol en France et en Europe. La valise est conçue pour être autonome en énergie. Grâce à des caméras thermiques, on peut même effectuer des recherches de nuit. »
Deux types d’appareils seront proposés d’ici peu avec des contrats de location, allant de trois mois à trois ans selon les modèles. Cela permet la maintenance du matériel, qui doit être révisé une fois par an. Un premier modèle est conçu pour le secours à l’année, sur des sites non surveillés. Avec ses quatre moteurs, il pèse 3 kilos, ce qui lui permet de voler avec des vents allant jusqu’à 90 km/h, de jour comme de nuit. Les hélices sont carénées pour la sécurité des humains (et des animaux) et un transpondeur lui permet d’être identifié par d’autres aéronefs. Un drone plus léger, saisonnier, sera sur le marché pour l’été 2024. Il est conçu pour équiper les sauveteurs en poste sur les plages. Il est plus léger que son cousin « toutes saisons » : 2 kilos avec bouée.
Fabrication française
Créée en 2019, la société Ermance Technologies réunit 12 actionnaires, dont cinq prennent part activement à sa gestion, chacun dans ses compétences : commercialisation, technologie… Des aides ont été accordées par la Région (80 000 euros), la Chambre de commerce et d’industrie, celle de métiers, l’Estia, l’Agglomération Pays basque sont au soutien. La société prévoit de recruter une dizaine de personnes pour les trois prochaines années. Les drones sont de fabrication française, tout comme l’essentiel des composants de la mallette.
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