Si les Français n’ont jadis pas eu de pétrole mais des idées, les Ukrainiens n’ont pas d’obus mais des drones en 2024 ! Ils ont annoncé vouloir en produire 1 million cette année. Un minimum quand on en grille sur le terrain plus de 10.000 par mois. Evidemment, il ne s’agit pas de fabriquer des drones d’endurance capable de voler à haute altitude pendant des heures comme le célèbre Reaper du constructeur américain General Atomics, mais de multiplier comme des petits pains des drones de quelques dizaines de kilos, capables de repérer ou harceler des cibles et ou pour les drones kamikazes, encore appelés munitions rôdeuses, d’aller s’écraser sur elles.
Sur tout le territoire ukrainien, la philosophie c’est le consommable, le jetable, le bon marché. « Un petit drone militaire, avec une caméra thermique pour la surveillance et une charge explosive peut coûter 5.000 euros, soit deux fois moins cher qu’un obus de char », explique Charles Beaudoin, chargé du Salon Eurosatory. Pour la première fois dans un conflit de haute intensité, les drones et les munitions téléopérées de petite taille – moins de 150 kg – sont utilisés en masse.
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