Colibri et Larinae : qui va fabriquer les « drones suicides » français?

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La France accélère sur les « munitions rôdeuses », ou drones suicides. Convaincu par l’efficacité de ces armements low-cost, utilisés de façon intensive dans le conflit du Haut-Karabagh puis en Ukraine, le ministère des Armées avait décidé en mai 2022, à travers l’Agence d’innovation de la défense (AID), de lancer deux compétitions pour le développement de deux types de ces munitions téléopérées (Colibri et Larinae). Après dix mois de compétition, l’AID vient d’officialiser les premiers industriels sélectionnés dans le cadre de l’appel à projet Colibri, qui vise à développer une munition téléopérée capable de frapper à 5km, à un coût unitaire inférieur à 20.000 euros.

Les heureux élus, choisis parmi 19 candidats, sont deux consortiums. L’un, composé de MBDA et de Novadem, propose un engin à voilure tournante, plus gros que le NX70, le best-seller de Novadem déjà livré à 150 exemplaires à l’armée de terre. « Nous développons la cellule aéropropulsive, et MBDA gère la charge militaire », explique Pascal Zunino, directeur général et fondateur de la PME aixoise. « La munition est déployable par un fantassin seul, et pourra être mise en oeuvre depuis un véhicule en mouvement », complète-t-on chez MBDA.

Charges à « fragmentation contrôlée »

L’autre consortium sélectionné est composé, selon l’AID, de Nexter et d’une société de drones française dont le nom n’est pas précisé. Elle propose un engin à voilure fixe (de type avion), d’une portée supérieure. Selon un document consulté par Challenges, cette offre semble basée sur le drone UX11 de l’industriel toulousain Delair, un engin de 1,1m d’envergure et d’1,4kg déjà en service dans l’armée de terre depuis 2019. L’appareil sera doté de charges « à fragmentation contrôlée », développées par Nexter Arrowtech, la division munitions du groupe français. Les premières démonstrations en vol des deux projets sont prévues

La France accélère sur les « munitions rôdeuses », ou drones suicides. Convaincu par l’efficacité de ces armements low-cost, utilisés de façon intensive dans le conflit du Haut-Karabagh puis en Ukraine, le ministère des Armées avait décidé en mai 2022, à travers l’Agence d’innovation de la défense (AID), de lancer deux compétitions pour le développement de deux types de ces munitions téléopérées (Colibri et Larinae). Après dix mois de compétition, l’AID vient d’officialiser les premiers industriels sélectionnés dans le cadre de l’appel à projet Colibri, qui vise à développer une munition téléopérée capable de frapper à 5km, à un coût unitaire inférieur à 20.000 euros.

Les heureux élus, choisis parmi 19 candidats, sont deux consortiums. L’un, composé de MBDA et de Novadem, propose un engin à voilure tournante, plus gros que le NX70, le best-seller de Novadem déjà livré à 150 exemplaires à l’armée de terre. « Nous développons la cellule aéropropulsive, et MBDA gère la charge militaire », explique Pascal Zunino, directeur général et fondateur de la PME aixoise. « La munition est déployable par un fantassin seul, et pourra être mise en oeuvre depuis un véhicule en mouvement », complète-t-on chez MBDA.

Charges à « fragmentation contrôlée »

L’autre consortium sélectionné est composé, selon l’AID, de Nexter et d’une société de drones française dont le nom n’est pas précisé. Elle propose un engin à voilure fixe (de type avion), d’une portée supérieure. Selon un document consulté par Challenges, cette offre semble basée sur le drone UX11 de l’industriel toulousain Delair, un engin de 1,1m d’envergure et d’1,4kg déjà en service dans l’armée de terre depuis 2019. L’appareil sera doté de charges « à fragmentation contrôlée », développées par Nexter Arrowtech, la division munitions du groupe français. Les premières démonstrations en vol des deux projets sont prévues avant la fin de l’année 2023, indique l’AID.

L’Agence d’innovation de la défense n’a pas encore dévoilé les industriels sélectionnés sur l’autre appel à projets, baptisé Larinae. Ce programme vise à développer un drone bien plus gros que Colibri, capable de frapper à une distance de 50km, pour un coût unitaire de moins de 200.000 euros. Si le résultat de la compétition n’est attendu que ces prochaines semaines, le casting est déjà à peu près connu. Selon la Lettre A, deux consortiums ont été sélectionnés: l’un entre Nexter et le fabricant bordelais de drones militaires Eos Technologie, l’autre entre MBDA et Delair. Selon le document consulté par Challenges, le tandem Eos-Nexter s’appuierait sur le drone tactique Strix 425 d’Eos Technologie, armé d’une « charge génératrice de noyau », en clair une charge explosive perforante qu’on retrouve dans certains armements antichars.

La priorité de l’AID et de la Direction générale de l’armement est de transformer au plus vite ces démonstrateurs en produits de série. « L’objectif est de passer le plus vite possible à la phase industrielle, et de livrer les forces très rapidement », expliquait le délégué général pour l’armement Emmanuel Chiva le 20 mars, en marge d’une visite des usines de munitions et de missiles de Nexter et MBDA à Bourges. Chez Novadem, un des gagnants du projet Colibri, on assure être prêts. « L’enjeu de montée en puissance industrielle a été pris en compte dès le départ, indique Pascal Zunino, directeur général et fondateur de la PME aixoise. Nous avons limité le nombre de pièces, et travaillé à réduire au maximum le temps de montage. »

Limiter les spécifications

Avec ces appels à projets, l’AID, à l’époque dirigée par Emmanuel Chiva, a adopté une démarche novatrice. A l’inverse des appels d’offres classiques, l’idée est de limiter les spécifications au strict minimum, et de laisser les industriels libres de calibrer leur offre comme ils l’entendaient. « Nous avons spécifié ce que nous souhaitions dans les grandes lignes, et c’est tout: que ce ne soit pas cher à utiliser, pas cher à développer, facile à entretenir et pour se former, et nous avons donné une cible, comme neutraliser une menace blindée à 5km pour Colibri, et à 50km pour Larinae », résumait Emmanuel Chiva dans le Monde le 15 mars.

L’idée est de doter les forces françaises de plusieurs centaines de ces munitions téléopérées dans les prochaines années. « L’objectif, c’est d’avoir à terme un socle à 1.800 exemplaires », indiquait le ministre des Armées Sébastien Lecornu en février dernier dans le Figaro. Un joli marché en perspective pour les heureux élus.

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