Ces projets que la Charente-Maritime doit à l’Europe

De Bruxelles à Port-des-Barques, le chemin est plus court qu’on pense. Parfois résumée en quelques lignes sur un panneau de chantier ou sur une plaquette, l’aide financière de l’Union européenne profite à l’ensemble du département. Le 7 décembre dernier, le comité de suivi de la programmation des fonds européens a rappelé que 218 000 projets ont été aidés de 2014 à 2020 et plus de 53 000 entreprises soutenues directement ou indirectement.

De Bruxelles à Port-des-Barques, le chemin est plus court qu’on pense. Parfois résumée en quelques lignes sur un panneau de chantier ou sur une plaquette, l’aide financière de l’Union européenne profite à l’ensemble du département. Le 7 décembre dernier, le comité de suivi de la programmation des fonds européens a rappelé que 218 000 projets ont été aidés de 2014 à 2020 et plus de 53 000 entreprises soutenues directement ou indirectement.

Jusqu’en 2027, l’Europe investira plus d’un milliard d’euros en Nouvelle-Aquitaine, dont 875 millions d’euros pour l’innovation et la compétitivité économique, la transition numérique, énergétique, écologique, la mobilité urbaine durable, l’emploi, etc. Sans oublier 420 millions d’euros pour les secteurs agricoles et forestiers et 34 millions d’euros pour la pêche et l’aquaculture. Voici quelques exemples de la longue liste de projets financés en Charente-Maritime grâce aux Vingt-Sept.

1 Lumi’Algues à Dolus-d’Oléron

C’est le parfait exemple du soutien de l’Europe à la « croissance bleue ». Une enveloppe de 10 000 euros a permis à Ingrid Peperstraete et Florian Lucas de créer, en 2022 à Oléron, l’entreprise Lumi’Algues, qui cultive, récolte manuellement et transforme des algues pour l’alimentation.

Installé à Dolus-d’Oléron, le couple de trentenaires met en sachets les algues fraîches salées, déshydratées ou en poudre, en particulier l’algue japonaise aonori, aux avantages nutritifs reconnus et aux « effets positifs sur l’écosystème marin ». Cette production maritime, à laquelle contribue aussi l’entreprise Algorythme à Ars-en-Ré, porte l’espoir de voir naître une filière économique sur le littoral.

2 L’écomusée de Port-des-Barques

Les métiers de la mer sont un patrimoine que l’Europe valorise. La preuve avec l’écomusée de Port-des-Barques, qui a ouvert en 1994 grâce à une association d’habitants de la commune sur un ancien site ostréicole et jusqu’au fort de l’île Madame. Il y a quatre ans, une subvention d’environ 27 000 euros du Fonds européen de développement régional (Feamp), ajoutée à une aide de la Région du même montant, a contribué à réhabiliter à la fois les cabanes ostréicoles et l’espace extérieur du musée, visité par des élèves et les enfants des centres de loisirs du département, ainsi qu’à concevoir une nouvelle muséographie.

3 Skydrone à La Rochelle

Transporter des poches de sang d’un hôpital à un autre, réparer des lignes électriques à haute tension en toute sécurité. C’est le pari lancé par le constructeur de drones Skydrone Robotics. Créée par le pilote Antoine Vidaling à Paris en 2016 et implantée à La Rochelle en 2018, la société a reçu en 2022 une aide européenne de 400 000 euros – autant que celle de la Région –, soit presque la moitié du financement, afin de décrocher pour son drone Versatyl la certification de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) pour le transport médical en zone périurbaine.

4 Rhodia Operations à La Rochelle

Non loin de là, l’usine rochelaise du groupe chimique international Solvay sait aussi ce qu’elle doit à l’UE. Le Fonds européen de développement régional (Feder) a versé il y a deux ans pas moins de 5,4 millions d’euros – sur 25 millions d’euros au total – à la filiale Rhodia Operations pour développer les batteries de quatrième génération à partir d’électrolyte solide, notamment pour l’industrie automobile.

Un tournant pour le site de Chef-de-Baie, dont Solvay souhaite faire aussi un pôle européen pour les aimants à base de terres rares, utilisés dans l’automobile et l’éolien. La phase commerciale des nouvelles batteries devrait débuter en 2025.

5 La cité musicale de Saintes

Partir à la chasse aux sons, dans les rues de Saintes. C’est une nouvelle aventure « immersive et créative » proposée depuis l’an dernier par l’Abbaye aux dames, dans le cadre du programme Musicaventure. Le jeu de piste « l’Odyssée, le défi » est une façon inédite de découvrir le patrimoine (le jardin public, l’arc de Germanicus, les ruines antiques, etc.), en y mêlant l’imaginaire et le fantastique, mais aussi « la diversité des paysages » et les « richesses sonores naturelles ». C’est pourquoi ce projet a été aidé par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) à hauteur de 229 800 euros.

6 La résidence Angély

Entre 2021 et 2022, la résidence Angély, gérée par le centre hospitalier de Saintonge à Saint-Jean-d’Angély, a fait l’objet de travaux importants visant à accroître les performances énergétiques de ses bâtiments. Isolation, installations photovoltaïques, système de chauffage et de ventilation, tout a été rénové pour permettre à la résidence d’accueillir, dans les meilleures conditions, un foyer occupationnel et une maison de retraite spécialisée. Inaugurée en septembre dernier, la nouvelle maison d’accueil Henriette-Favier a bénéficié d’une subvention de 500 000 euros (sur 5 millions d’euros) du Feder.