Le gouvernement de François Legault lance une quatrième zone d’innovation, cette fois dans la grande région métropolitaine. Espace Aéro verra le jour grâce à des investissements publics et privés totalisant 415 millions de dollars, dont 240 millions proviendront de Boeing.
Cette zone d’innovation aérospatiale sera répartie entre : l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal; l’arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil; et Mirabel. Elle regroupera des entreprises de l’industrie, mais également des établissements d’enseignement et des centres de recherche.
Espace Aéro aura pour mandat de rehausser l’attractivité du Québec dans le domaine de l’aérospatiale
et d’en faire un chef de file mondial en décarbonation et en mobilité aérienne avancée
, explique-t-on dans le communiqué de presse de l’annonce.
Boeing financera notamment la mise en place d’un centre de recherche et développement collaboratif à hauteur de 110 millions de dollars.
En outre, l’entreprise américaine investira 95 millions pour mettre au point la 6e génération de l’avion-taxi drone de sa filiale Wisk, dont la propulsion est électrique, ainsi que 35 millions pour des travaux de recherche et développement de Héroux-Devtek sur les trains d’atterrissage.
Le reportage d’Olivier Bachand
Ces engagements financiers de Boeing découlent du contrat que lui a octroyé Ottawa en novembre dernier pour faire l’acquisition d’un maximum de 16 appareils P-8A Poséidon afin de remplacer la flotte d’aéronefs de patrouille maritime de l’Aviation royale canadienne.
L’entreprise américaine, à l’époque, s’était notamment engagée à faire des investissements ciblés dans l’industrie canadienne pour soutenir la croissance des secteurs de l’aérospatiale et de la défense
et à intégrer des compagnies canadiennes dans ses chaînes d’approvisionnement globales
.
Bombardier, qui réclamait le lancement d’un appel d’offres en bonne et due forme, s’était offusqué que le contrat ait été accordé de gré à gré à Boeing. L’entreprise québécoise avait même songé à se tourner vers les tribunaux pour faire valoir ses droits, ce à quoi elle a finalement renoncé, en décembre.
Une industrie stratégique pour le Québec et le Canada
La création d’Espace Aéro a été annoncée mardi matin à Montréal en présence de François Legault; du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon; de son homologue fédéral, François-Philippe-Champagne; ainsi que de nombreux dignitaires dans le cadre du Forum Innovation Aérospatiale International.
Le gouvernement de la CAQ, a annoncé M. Legault, investira 85 millions de dollars dans la création de cette nouvelle zone d’innovation.
Québec en a également profité pour annoncer son intention de prendre une participation dans H55, une société suisse qui s’affaire actuellement à construire une usine de production de batteries destinées au secteur aéronautique à Longueuil.
Entrevue avec le ministre fédéral François-Philippe Champagne
L’industrie aérospatiale du Québec occupait l’an dernier le premier rang en matière d’exportations québécoises, avec 13,5 % du total des exportations de la province. Elle employait près de 42 000 travailleurs répartis dans 235 entreprises.
Mais ce n’est pas simplement de créer des emplois pour créer des emplois
, a fait valoir le premier ministre Legault lors de l’annonce. L’objectif, si on veut créer de la richesse, c’est de remplacer des emplois moins payants par des emplois mieux payés.
Le secteur est aussi stratégique à l’échelle du Canada, a plaidé le gouvernement Trudeau, mardi. L’industrie aérospatiale, dit-il, emploie plus de 210 000 travailleurs au pays et injecte environ 27 milliards de dollars annuellement dans l’économie nationale.
Airbus et Boeing côte à côte
La zone d’innovation, qui sera placée sous la gouverne de la grappe industrielle Aéro Montréal, priorisera deux axes de développement : la décarbonation des appareils, ainsi que l’autonomie et la sécurité des aéronefs.
Outre Boeing et Héroux-Devtek, Airbus, Bombardier, Pratt & Whitney, CAE, Thales Canada et Flying Whales Québec feront notamment partie d’Espace Aéro.
Avec l’annonce d’aujourd’hui
, le Québec devient le seul endroit au monde où les deux géants de l’aviation, Airbus et Boeing, sont directement présents
, a souligné M. Legault, mardi.
Présente lors de l’annonce, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a estimé que la création d’Espace Aéro permettra à sa Ville de consolider le pôle aérospatial de l’aéroport de Saint-Hubert, qui se spécialise dans la formation et dans la décarbonation de l’industrie.
Par voie de communiqué, Mme Fournier a notamment rappelé que l’École de technologie supérieure (ETS) avait annoncé l’an dernier son intention d’établir sur la Rive-Sud son premier campus en dehors de Montréal, dédié au génie aérospatial, qui comptera à terme près de 500 étudiants.
Les trois autres zones d’innovation lancées par le gouvernement de la CAQ depuis son arrivée au pouvoir sont situées en Estrie, en Mauricie et dans le Centre-du-Québec.
Il s’agit de DistriQ (informatique quantique), à Sherbrooke; de Technum Québec (technologies numériques), à Bromont; et de la Vallée de la transition énergétique (batteries), à Bécancour, Trois-Rivières et Shawinigan.
Avec les informations de La Presse canadienne
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