À La Ciotat, Exail repousse les limites des drones de surface et souhaite « en faire de vrais produits militaires »

Exail en a fini avec les grosses unités. Après avoir construit les navires André Malraux et Alfred Merlin, qui constituent la flotte du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, ou encore quelques patrouilleurs trimarans destinés à la marine angolaise, le chantier ciotaden se consacre désormais 100% aux drones de surface.

La « Drixerie », sorte de nurserie pour drones, aligne ainsi cinq exemplaires du DriX H-8, produit phare du groupe industriel français qui, depuis les premiers essais du prototype en 2017, en est à son trentième exemplaire!

Mais en ce mardi 17 septembre, la star d’Exail est le DriX O-16, un beau « bébé » de près de 16m de long pour plus de 10 tonnes de déplacement.

Même couleur rouge, même silhouette avec étrave inversée et kiosque qui leur donne un air de sous-marin. En apparence, les deux drones de surface H-8 et O-16 ne diffèrent que par leurs mensurations. En apparence seulement.

« L’architecture navale est commune, mais à l’intérieur, les deux systèmes sont très différents », commente Sébastien Grall, directeur du site ciotaden d’Exail et responsable de la division Solutions pour l’autonomie maritime.

Des performances accrues

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Sur son site de La Ciotat, le groupe Exail ne se consacre désormais qu’à la fabrication de ses drones de surface: le DriX H-8 vendu dans le monde entier et prochainement le drone transocéanique DriX O-16. Photo Valérie Le Parc.

Et de fait, avec une autonomie allant jusqu’à 30 jours de mer, ou 3.500 milles marins à 6,5 nœuds, le nouveau drone transocéanique d’Exail a tout d’un champion olympique.

L’ambition affichée par le groupe français pour son dernier né fait d’ailleurs clairement référence à la devise des Jeux: plus loin, plus longtemps, plus profond et avec plus de capteurs! Plus fiable, pourrait-on renchérir.

Les performances améliorées qu’offre le DriX O-16, comparées à celles de son prédécesseur, sont en effet garanties par de multiples redondances.

Que ce soit en matière de communication (Starlink, 5G, wifi, radio, Iridium), de détection des obstacles en surface comme sous l’eau (caméras, radars, lidar, sonar), et même de propulsion (électrique et diesel), le nouveau drone d’Exail a au moins doublé tous ses équipements. En plus trivial: c’est bretelles et ceinture!

Ajouté à cela un design qui lui permet d’effectuer ses missions dans une mer formée – « il est capable d’acquérir des données de qualité avec des vagues atteignant la moitié de sa longueur », assure Sébastien Grall – et vous comprendrez les espoirs que le groupe français place en son nouveau produit.

Une version militaire en préparation

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Depuis le centre de contrôle opérationnel installé sur le site de La Ciotat, les équipes du groupe Exail (ici Olivier Moisan, le directeur des opérations en mer) peuvent contrôler sans problème et en toute sécurité n’importe lequel de leurs drones opérant à des milliers de kilomètres. Photo Valérie Le Parc.

Si pour l’heure, les domaines d’application des drones d’Exail sont principalement civils: cartographie des fonds, quantification de la biomasse, vérification des pieds des éoliennes offshore et des câbles électriques reliant ces dernières, le groupe Exail, auquel appartient Eca, le concepteur et fabricant de robots (ROV) et de drones sous-marins (AUV), ne néglige pas pour autant le secteur de la défense.

« Aux États-Unis et au Moyen-Orient, on a déjà travaillé pour les 4 et 5 flottes américaines pour des missions de surveillance de zones », lâche Olivier Moisan, directeur des opérations en mer.

« On travaille actuellement à une version militaire de nos drones. Et particulièrement du DriX O-16 qui pourra plus facilement mettre en œuvre des ROV et des AUV depuis sa plage arrière. On est en discussion avec la Commission interministérielle pour l’exportation des matériels de guerre pour en faire de vrais produits militaires qu’on espère pouvoir mettre sur le marché d’ici le prochain salon Euronaval au mois de novembre », confirme Olivier Cervantes, vice-président de la division Solutions pour l’autonomie maritime.

Raphaël Gorgé, le président d’Exail Technologies, présent mardi à La Ciotat pour le baptême du DriX O-16, en est persuadé: « Ce bijou de technologies – made in La Ciotat – rencontrera très certainement le succès à l’export qui représente 85% de nos ventes. Mais on aimerait bien que la France nous en achète également ».

Si deux campagnes d’évaluation ont été menées par le service hydrographique et océanographique de la Marine, et une mission a été réalisée au bénéfice de l’Ifremer, aucun drone n’a pour l’heure été vendu dans l’Hexagone. Nul n’est prophète en son pays.

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